PARUTIONS 2017

 

Où va la Turquie d’Erdogan :

 

Autoritarisme,nationalisme, islamo-conservatisme


de Charalambos Petinos

 

Editions Variations    140 pages

Parution : 24 février 2017                 Prix : 15 euro

 

 

 

Il s’agit d’une refondation et d’une mise à jour totales d’une précédente édition, en tenant compte de l’actualité turque après la tentative avortée de coup d’Etat et des dernières négociations sur Chypre à Genève, en janvier 2017. Dans ce livre, Charalambos Petinos décrypte la géopolitique de la Turquie.

 

« La Turquie occupe une position stratégique de première importance. Ancrée dans le Moyen-Orient, proche des

Balkans et face à la Russie, verrouillant l’accès de la Méditerranée via les détroits du Bosphore et des Dardanelles, elle est un pays clé pour la géopolitique. Les idéologies néo-ottomane et islamiste du gouvernement islamo-conservateur d’Erdogan, s’imposent de plus en plus. Depuis le coup d’Etat manqué du 15 juillet 2016, l’autoritarisme et la mégalomanie du président turc ont encore été accentués. Cette situation influe forcement sur le comportement turc dans tous les domaines. »

 

 

 

Scènes de crime au Louvre

 

de Christos Markogiannakis

 

Editions Le passage

 

Parution : 20 avril 2017                    Prix : 19 euro     

 



 

 

 

Bienvenue au Louvre, un univers où, sur toile, dans le marbre ou l'argile, le meurtre est présent dans chaque recoin du musée... En appliquant les principes de la criminologie et de l'histoire de l'art pour une analyse " criminartistique ", Scènes de crime au Louvre se propose d'étudier et d'interpréter un choix d'une trentaine d'œuvres d'art. Toutes sont d'époques et de styles très différents, mais toutes, des amphores de la Grèce ancienne aux peintures françaises du XIXe siècle, des toiles de Rubens à celles de Delacroix, David ou Ingres, ont une chose en commun : représenter des meurtres, qu'ils soient mythologiques ou historiques, leurs protagonistes, leurs histoires. Chaque œuvre sera traitée comme une scène de crime et donnera lieu à une enquête fouillée s'inspirant des principes des équipes judiciaires et médicolégales. De quelle typologie le meurtre relève-t-il ? Quels en sont les enjeux factuels et historiques ? Qui sont les victimes ? Et surtout, quel portrait peut-on tracer des coupables ? Quel est leur profil, leur background, leur alibi ? Des réponses apportées à ces questions dépendra la possibilité de faire éclater la vérité au grand jour.

 

 

LE RETOUR EN GRECE

de Dimitris Nollas

Editions DESMOS

Parution avril 2017

168 pages                 Prix : 20 euro

 

 

 

Le personnage principal du roman de Dimitris Nollas « Le retour en Grèce » est un jeune homme de Thessalonique, Aristos, inscrit à l’université de Munich en Allemagne au début des années soixante du 20ème siècle. D’un tempérament dilettante il néglige ses études et rêve sa vie sans vraiment parvenir à vivre ses rêves quand un retour inopiné dans sa ville natale le bouleverse d’autant qu’il fait ce voyage en compagnie de Chrysanthe, une ouvrière employée depuis les années quarante dans une usine bavaroise, également de retour au pays. Chrysanthe oblige Aristos à se poser des questions sur lui-même avant que la redécouverte de Thessalonique, après trois ans d’absence, ne le place en face de réalités qu’il s’était toujours efforcé d’ignorer. En fait, dès les premières pages du roman « Le retour en Grèce », émerge ce qui est peut-être le véritable sujet du livre : une réflexion sur le sens de la vie selon qu’on se situe dans le camp des vainqueurs ou dans celui des vaincus, et, par conséquent, la part de liberté dont nous disposons pour choisir l’un ou l’autre de ces deux camps. C’est le sens de sa rencontre avec Chrysanthe pour Aristos qui a tant de mal à admettre la liberté existentielle d’une femme stigmatisée par son appartenance au camp des vaincus et qui, de plus, s’offre le luxe de lui échapper. Ainsi, au diapason de cette interrogation sur la victoire et l’échec, avec une ironie implacable Dimitris Nollas, se faisant l’interprète d’un peuple maltraité par l’histoire, propose au lecteur de partager avec Aristos une confrontation avec son pays, en déclinant les variations susceptibles de l’accompagner s’agissant de la Grèce : stigmates de l’occupation allemande, plaies toujours ouvertes de la guerre civile, difficulté de communication au sein d’une fratrie, conflits de classes, place du poète dans la cité etc. L’auteur opère un perpétuel balancement entre destin individuel et histoire collective pour nous mener vers cette interrogation sur le sens de la vie à l’épreuve de la volonté d’être libre telle qu’affirmée sur des modalités bien différentes par Aristos et Chrysanthe.Elle pourrait être sa mère et elle apparaît comme son double. Il la perçoit comme une âme sœur et la poursuit comme un amour impossible dont il ne peut que saisir une image en apparence semblable à travers Vassiliki, véritable demi-sœur de Chrysanthe mais aussi son double trompeur qui fait obstacle à la quête entreprise par Aristos pour retrouver Chrysanthe, en même temps qu’elle le confronte à un autre lui-même, un homme de la génération des années quarante, Apostolis qui fut d’ailleurs l’amour de jeunesse de Chrysanthe. Dans cet imbroglio déstabilisant, selon les règles mêmes de la tragédie, et parce qu’elle incarne en fait la véritable héroïne du livre, Chrysanthe sera sacrifiée pour mieux apprendre à Aristos que dans notre monde conflictuel la liberté peut se payer très cher. Il y a donc dans « Le retour en Grèce » un jeu constant de miroirs en abîme où Dimitis Nollas nous propose des récits dans le récit en jouant tour à tour du comique dans des scènes désopilantes d’incongruité, et du tragique à travers une variété de décors, de situations et de personnages qui nous font voyager dans une Grèce aux antipodes de la carte postale touristique. Nul doute que la richesse de ce roman de Dimitris Nollas féconde l’imagination du lecteur, provoque de nombreux questionnements et résonne dans son esprit longtemps encore après la fermeture du livre.

 

 

Comment devenir propriétaire d’un supermarché

sur une île déserte

 

de Dimitris Sotakis

 

 

 

Editions Intervalles

 

Parution 17 février 2017           160 pages          Prix : 19,90 euro

 

 

 

 

Un journaliste d’une petite ville de Nouvelle-Zélande fait naufrage et échoue sur une île déserte au milieu du Pacifique. Très vite, ce Robinson du XXIe siècle voit dans cette péripétie l’occasion rêvée de donner libre cours à ses aspirations profondes. Mû autant par l’obsession de la réussite que par une naïveté à toute épreuve, déterminé à atteindre à tout prix le bonheur et la reconnaissance, il décide d’édifier… un supermarché. Une comédie désopilante sur les ambitions et les désirs au XXIe siècle. Un roman sur la solitude, la vanité, et surtout sur les illusions après lesquelles nous courons tous. En transposant dans le temps et dans l’espace le Robinson de Daniel Defoe, Dimitris Sotakis revisite les valeurs idéologiques, sociales et esthétiques de Robinson Crusoé, proposant une version particulièrement subversive de ce mythe littéraire. Actant en quelque sorte le passage de l’homo economicus à l’homo consumptor, s’appuyant aussi sur une lecture originale de Vendredi ou les limbes du Pacifique de Michel Tournier ou encore de Robur le Conquérant de Jules Verne, Sotakis compose une fable hilarante et profonde à la fois où l’absurde le dispute au réalisme. Ce n’est plus la survie mais la créativité et le besoin de reconnaissance qui guident le personnage de Sotakis. Celui-ci n’arrive pas sur son île déserte avec les outils de sa civilisation comme chez Defoe mais avec une mentalité, des conceptions, et des modèles qui sont ceux de la société de consommation moderne. L’auteur s’amuse aussi à jouer avec bon nombre de topoï littéraires et de conventions narratives, au point qu’on peut aussi voir dans cette fable un questionnement drôle et subtil sur l’ambition de l’écrivain lui-même. Finalement, la recherche du bonheur ne nous fait-elle pas courir les plus grands dangers qui soient ?

 

 

Athènes à soi-même étrangère

Naissance d’une capitale néo-classique

 

de Yannis Tsiomis

 

Editions Parenthèses    Collection Architecture

 

Parution : Avril 2017         256 pages          Prix : 38 euro

 

 

 

 

 

 

La création d’un État moderne pose, entre autres questions majeures, celles de la fondation de sa capitale, de l’architecture de la ville, de ses formes et de ses usages, mais aussi celles du territoire national, de la transformation de l’espace public, de sa gestion. Une telle fondation implique aussi la mise en place de dispositifs tout à fait inédits : nouveaux règlements et nouvelles lois, nouveaux métiers et nouveaux acteurs, soit autant de ruptures par rapport à la situation antérieure. À ces égards, la fondation d’Athènes, en 1833, comme ville-capitale de l’État néohellénique constitue un cas exemplaire. La Grèce, sous la tutelle des Bavarois, dut alors se construire en État «  moderne  », et, pour cela, rompre avec le monde ottoman «  oriental  ». Cette mission incombera à des ingénieurs et des architectes français et allemands qui furent chargés d’œuvrer en Grèce et d’inventer Athènes et son plan, confrontant ainsi les acquis de leur formation effectuée à Paris, Munich et Berlin aux archétypes architecturaux de la Grèce antique : à travers les parcours de ces nouveaux professionnels, c’est, déjà, la mobilité européenne qui apparaît. Ce livre abondamment illustré, né du dépouillement d’archives, de documents inédits ou revisités (tel le premier plan de la capitale), explore le rapport entre cette «  affaire artistique européenne  » que fut, selon l’architecte allemand Leo von Klenze, la naissance d’Athènes, et l’enjeu politique, idéologique que constitua la Grèce du début du XIXe siècle pour l’Europe. On y perçoit combien l’usage de l’Antiquité à Athènes revêtit le visage de Janus : argument historiciste assurant une continuité à la fois fallacieuse et nécessaire, mais aussi vraie légitimation de la modernité. On le voit, il s’agit là de questions toujours actuelles : le rapport de l’État-nation avec la ville-capitale, rapport symbolique et politique ; les transferts culturels et technologiques européens ; l’application ou le détournement des modèles urbains. Enfin, l’histoire de l’architecture et du plan de la ville d’Athènes dans les années 1830 renouvelle profondément, au-delà des multiples définitions qui en jalonnent l’historiographie, l’approche de ce phénomène européen qui devint mondial : le néoclassicisme.

 

 

Alba            Recueil de poésie

 

de Thomas Tsalapatis

 

Edition bilingue      Traduction : Nicole Chaperon

 

Editions Desmos      Paru en mai 2017        96 pages                   Prix : 14 euro



 

 

 

 

 

« Alba »a se lit d’une traite. Dès les premiers vers, le lecteur est happé par le mystère de cette Alba insaisissable, ville d’abord, puis femme et, très vite, ni l’une ni l’autre ou les deux à la fois. Chaque quartier d’Alba est un monde et tous ces mondes se dévoilent un à un, au rythme des jours de la semaine – chaque jour engendrant une nouvelle Alba – qui donne le sentiment d’un temps figé ou infini, sans passé ni avenir. Tout au long de ce parcours écrit dans une prose poétique compacte, sèche et vive – dont le rythme est créé par un usage subtil de la répétition et de la variation –, s’interpose l’autre Alba, la femme. Elle observe le monde et soi-même, à la fois proche dans ses postures, ses gestes simples que saisit le poète, et distante, mystérieuse car frappée de mutisme. Thomas Tsalapatis s’empare de la cité aride qui l’entoure pour l’observer comme à travers un kaléidoscope, laissant chacun reconstituer l’identité d’Alba. Et il nous offre une vision de la réalité grecque qu’on n’oublie pas de sitôt. Thomas Tsalapatis est né en 1984 à Athènes. Il a fait des études théâtrales à l’Université d’Athènes.En 2011, il a publié son premier recueil, » L’aube est un massacre », « Monsieur Krak », qui lui a valu le Prix d’État du jeune auteur 2012. « Alba » est son deuxième recueil, paru en 2015 et adapté au théâtre en 2017, dans une mise en scène de Konstantinos Hadzis, à la Fondation Mihalis Cacoyannis. En 2016, il a écrit les textes de la pièce Rappel qui a été mise en scène par Théodoros Terzopoulos au théâtre Attis. Ce texte a été publié aux éditions Mov skiouros sous le titre Etranglement. Il est rédacteur pour les quotidiens Efimerida ton syntakton, Epohi et plusieurs journaux et revues en ligne.

 

 


15 rue Hippocrate        Recueil de poésies

 

de Thomas Ioannou

 

Edition bilingue Traduction  Clio Mavroeidakos

 

Editions Desmos           

 

Parution : 3 mai 2017            160 pages          Prix : 19 euro

 

 

« 15, rue Hippocrate » nous a donné l’envie de relancer notre collection de poésie grecque contemporaine. Traversé par un questionnement existentiel sans faux-

semblants, le recueil interroge un réel douloureux dans un style singulier, entre lyrisme retenu et ironie subtile.  Poète intranquille, Thomas Ioannou télescope diverses strates de la langue grecque – du populaire au spécialisé – pour construire des images et des paradoxes qui frappent le lecteur et se gravent dans sa mémoire. L’avenir est sombre et les amours, grevées par l’incommunicabilité entre les êtres, nous dit Ioannou, jeune poète pessimiste mais pas désespéré, qui ouvre et ferme 15, rue Hippocrate sur l’image du mouvement – mouvement de l’écriture, mouvement de l’existence–, dernière liberté en ces temps difficiles. Athènes. Actuellement, il exerce en tant que neurologue à Prévéza. « 15, rue Hippocrate » est son premier recueil et il a reçu, en 2012, le Prix d’État du Jeune auteur. Le recueil a fait l’objet d’une deuxième édition en 2014. Thomas Ioannou est, par ailleurs, membre du comité de rédaction de Ta poiitika, revue de référence consacrée à la poésie.

 

Splendide journée

d’Amanda Michalopoulou

Editions Monemvassia

 

Prix : 10 euro + 3  ( frais de port))

                

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’aveugle et sa chandelle

de Tassos Livaditis

Choix de poèmes

Editions Monemvassia

 

Prix : 10 euros + 3 (frais de port)